Les Intrus du Clôt de l’Aï

Publié le par Zerynthia

Les Intrus du Clôt de l’Aï

 

Lundi 31  juillet  2006

 

 

 

 

N’ayant toujours pas parcouru complètement le chemin du Clôt de l’Aï, nous décidons de mener à bine cette mission en ce début de semaine. Déjà plusieurs randonneurs ont parqué leur véhicule au début du chemin. Explorer le chemin comme je l’ai prévu sera peut-être pour une autre fois.  Je reprends mes habitudes : je longe le chemin sur la pente supérieure en allant de pieds de lavande en pieds de lavande. Toujours la même faune. Je ne suis plus très loin de la prairie à l’écart du sentier parcouru par les randonneurs et par une personne de la région qui à la merveilleuse idée d’apporter, pour son fils, une mini moto. Le gamin fait des allers et retours continus, pendant près d’une heure. Bonjour la tranquillité! Autant s’éloigner au maximum de ses troubles fêtes.

 

 

En prenant de l’altitude, je vois en en contrebas que la prairie grasse située dans une boucle du chemin a été partiellement ravagé. Coupée en deux par une grillage, la partie supérieure est aujourd’hui complètement dénudée de toute végétation alors que la partie basse a gardé quasiment le même aspect. Incroyable les conséquences qu’entraînent le passage d’un troupeau de moutons (j’entends au loin le bruit des cloches qu’ils portent)

 

 

Cette photo nécessite quelques commentaires. Quelques jours auparavant l'aspect de cette prairie était complétement différent, avant qu'un troupeau de moutons viennent pâturer et dertainement ainsi passer la nuit. La prairie est divisée en deux par un grillage blanc - à peu près au centre de la photo. Au premier plan, vous pouvez voir la partie verte de la prairie qui n'a été épargnée par les ovins et en arrière plan cequ'il reste de la végétation. Sans commentaires pour la flore et la faune.

Arrivé dans ‘ma’ prairie, je constate que les herbes hautes ont été couchés par différents passages. Je ne pense pas avoir laissé autant de traces lors de mon passage quatre jours auparavant. Les papillons sont moins nombreux et j’avais en souvenir un site beaucoup plus fleuri où il ne fallait pas chercher longtemps avant de déceler la présence des lépidoptères. Certes la faune est plus riche que sur la pente que je viens de gravir, mais ce n’est pas à la hauteur de mes souvenirs. Je ne trouve pas de nouvelles espèces, mais leur population a fortement diminué. Les insectes sont certainement parti à la recherche d’autres fleurs. Etrange cette modification du biotope. La présence de nombreuses mouches agaçantes et de taons voraces devrait pourtant me mettre sur la voie pour résoudre cette énigme. Malgré la présence de ces insectes ennuyeux, je prends le temps de faire quelques photos et de filmer le comportement des papillons.

 

 

Je descends par le pierrier fleuri sur ses cotés, en suivant un Candide – Colias phicomone – récalcitrant qui ne veux se laisser approcher. Le vent est soudainement monté et les prises de vues, sur les fleurs hautes deviennent impossible à réaliser. La végétation moins dense me permet de trouver la réponse à mes interrogations. Des petits tas de crottes, déposés lors du passage des moutons, sont les preuves qui me manquaient. Le troupeau est passé par ici, dégradant partiellement la prairie avant d’aller pâturer le près clos un peu plus loin, où il a certainement passé la nuit, expliquant pourquoi les herbes ont été ainsi dévastées.

 

 

Un Colias phicomone - le candide - entrain de butiner sur des fleurs d' oeillets.

Ce passage mettra fin à nos investigations dans ce lieu. Seul le bord de la route, avec ses nombreuses fleurs roses dans les éboulis restera un biotope attractif.

 

 

Je vais plus loin, à la recherche d’un autre site à explorer. Le sentier que je choisis sert de passage à un éleveur. Il y a des bouses de vaches séchées et aussi de nombreuses mouches. Cela ne m’intéresse pas. L’autre chemin se termine rapidement en cul de sac. Ce n’est pas mieux. Retour aux bords de la route où volent des grands Nacrés – Speyeria aglaja, des moyens Nacrés – Fabriciana adippe, des tabacs d’Espagne – Argynnis paphia , des grandes Coronides – Satyrus ferula, des Demi-Deuils – Melanargia galathea - en grand nombre et d’autres espèces plus discrètes : Sylvaine – Thymelicus, Sylvandre – Hipparchia fagi, Citron – Gonepteryx rhamni, et bien d’autres.

 

 

Je vais relever mon piège aérien. Une dizaine de papillons se sont fait prendre , attirés par l’odeur forte de la banane bien mûre placée au fond du piège. Ce sont principalement des Sylvandres – Hipparchia fagi. Il y a aussi un silène – Brintesia circe et un Morio – Nymphalis antiopa.

 

 

Le soleil étant toujours de la partie en ce milieu d’après-midi, nous arpentons à maintes reprises le bas coté pour photographier et filmer les espèces plus récalcitrantes que nous n’avons pas réussi à approcher jusqu’à maintenant. Nous avons la bonne surprise de trouver des grandes Tortues – Nymphalis polychloros et des femelles de Tabacs d’Espagne de la forme sombre – forme valesina.

 

 

Tiens, c’est la première jour où nous ne sommes pas dérangés par la pluie.

 

 

 

 

 

 

 

 

Liste des papillons observés au Clôt de l’Aï

 

 

 

 

 

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