Un jour de fête difficile pour l'entomologie

 

Jeudi 14  Juillet

 

Col du Galibier                altitude 2300 m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Encore un lieu que j’ai déjà visité en 1997. J’espère que cette fois-ci, sur ce site, je ne serais pas à nouveau déçu par le manque de papillons. Je me souviens avoir trouvé des Moirés veloutés (Erebia pluto) dans un des plus forts lacés de la montée, entre le col du Lautaret et celui du Galibier. J’espère  retrouvé ce coin et pouvoir y prospecter tranquillement, malgré qu’il soit difficile de passer inaperçu sur le flanc de la montagne à moins de 200 mètres de la route. En 1997 , lors de nos chasses avec mon fils Thomas, nous avions été régulièrement la cible des touristes qui nous considérés tous comme des destructeurs de la nature.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Venir dans un col aussi renommé que celui du Galibier, un jour de Fête Nationale fut, je dois le dire a posteriori un très mauvais choix. Je n’ai jamais vu autant de cyclistes, autant de voitures et autant de camping-car sur des routes aussi sinueuses que celles d’un col. Inutile de vous dire que les quelques places de stationnement aménagées le long de la route étaient difficilement accessibles. L’endroit que je convoitais servait de parking à une dizaine de véhicules, donc impossible de passer inaperçu et de chasser à cet endroit....

Nous nous sommes arrêtés un peu plus loin et avons coupés à travers les alpages vers des zones en retrait de la route. J’ai grimpé a flanc de montagne pendant une bonne demi heure vers un éboulis pensant y trouver quelques papillons dont ce fameux Moirè. Rien. J’ai vu quelques papillons passés, mais aucun d’entre eux ne se posaient car les fleurs étaient peu abondantes à cet endroit. Et il m’était très difficile de me déplacer tant la pente était abrupte. Je suis redescendu bredouille.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Plus bas , le long d’un petit ruisseau, la prairie très fleurie accueillait de nombreux insectes, de nombreux papillons variés.

Je reste frustré, non pas part le manque de papillons, mais par le fait que je ne puisse monter jusqu’à ‘mon’ éboulis.

J’ai rencontré à nouveau les entomologistes anglais auxquels j’avais vanté la richesse faunistique des lieux la veille......

 Col du Galibier                altitude 2550 m

             Vers midi, nous changeons de place pour le pique nique. De l’autre coté du col , coté Savoie, nous nous arrêtons involontairement au même endroit que 8 ans auparavant. Ici aussi, l’invasion humaine se fait tout aussi pesante : en haut du col, quelques gamins fêtent le 14 Juillet en lançant de temps en temps des pétards dont les explosions sont amplifiées par la montagne. Un peu plus loin, la vent frais qui monte du fond de la vallée nous apportent les discussions animées de cyclistes et de campeurs installées à plusieurs centaines de mètres en contre bas. Malgré cela, les papillons, indifférents, volent sur les talus autour de la tourbière où nous sommes installés. Ce sont principalement des Moirés (Erebia sp ), des Nacrés (Boloria sp ), quelques Lycaenidae : Demi-Argus (Cyaniris semiargus) et Petits Argus (Plebejus argus) et quelques Petites Tortues (Aglais urticae) fraîchement écloses.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Prelles                   altitude 1150 m

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

            Las d’être dérangés par ces manifestations de la présence humaine, nous quittons les sommets ensoleillés de la montagne pour retourner dans un endroit que nous savons calme : les chemins et prairies à la sortie du village de Prelles.

J’ai dans l’espoir de voir voler à nouveau l’Alexanor (Papilio alexanor), dans le chemin enherbé qui débouche sur le petit torrent. Nous cherchons pendant plusieurs heures dans ces prairies, vainement. Les lépidoptères que nous rencontrons sont principalement des Nymphalidae : Tabac d’Espagne (Argynnis paphia) , Moyen Nacré (Fabriciana adippe), Grand Nacré (Speyeria aglaja), des nombreuses Mélitées : Mélitées orangées (Didymaefromia didyma meridionalis),  Mélitées des Centaurées (Mellicta phoebe), des Lycaenidae : Cuivré de la Verge d’or (Heodes virgaurae), Bleu-nacré (Polyommatus coridon) et quelques Pieridae notamment la Piéride de la Moutarde (Leptidea sinapis).

Rien d’exceptionnel, mais nous sommes toutefois content d’avoir pu bénéficier d’un peu de tranquillité durant cet après-midi.